ROMÉO : Madame, par la bienheureuse lune
là-haut
Qui argente la cime de ces arbres fruitiers, je fais vœu…
JULIETTE : Oh, ne jure donc pas par la
lune, l’inconstante lune,
Qui tous les mois change de son orbe la forme,
De crainte que ton amour aussi changeant ne se montre.
ROMÉO : Par quoi dois-je jurer ?
JULIETTE : Ne jure pas du
tout.
Ou, si tu y tiens, jure par ta gracieuse personne,
Qui est le seul dieu, objet de mon idolâtrie,
Et je te croirai.
William SHAKESPEARE, Roméo et Juliette
Le quatrième jour, à la grande joie de Dorothy, Oz la convoqua. Quand elle pénétra dans la Salle du Trône, il l’accueillit fort aimablement.
— Asseyez-vous donc, ma chère. Je crois que j’ai trouvé un moyen de vous faire quitter le pays.
— Et de retourner au Kansas ? demanda-t-elle avec empressement.
— À vrai dire, je ne peux jurer de rien quant au Kansas, dit Oz, car je n’ai pas la moindre idée d’où il se trouve…
L. Frank BAUM, Le Magicien d’Oz
Je voulus boire un coup de joyeux souvenirs,
Avant que d’espérer jouer dignement mon rôle.
Penser d’abord, se battre après – l’art du soldat est là :
Rien que le goût du temps passé vous rend l’aplomb !
Robert BROWNING,
« Le Chevalier Roland s’en vint à la Tour Noire » (trad. de Louis Cazamian, in Hommes et Femmes,
Ed. Aubier Montaigne)